Laurence Idot a dédié une majeure partie de sa carrière universitaire aux interactions entre le droit de la concurrence et le droit européen.
Aussi, au moment où l’Europe se dote de règles appréhendant les pratiques commerciales déloyales entre entreprises, une question se fait jour : le droit français des pratiques restrictives de concurrence constitue-t-il un exemple à suivre ?
Il est permis d’en douter pour une série de raisons.
Ce droit, à l’utilité incertain et au domaine d’application tentaculaire, est (trop) fréquemment réformé.
Sous couvert de la nécessité de réguler les relations économiques, le législateur français (i) bride la liberté des acteurs économiques en adoptant des règles rigides alors même que d’autres fondements tout aussi efficaces, sinon plus, pourraient être mobilisés et (ii) réduit progressivement le rôle du juge judiciaire, pourtant juge naturel des relations d’affaires.
Article coécrit avec Vincent Jaunet (avocat associé du cabinet Magenta) et paru dans les Mélanges en l’honneur de Laurence Idot (volume 2).